Le camp de la transportation de Saint Laurent du Maroni

Autrement appelé Le bagne

Saint Laurent du Maroni, à l’époque de l’occupation colonialiste Française s’était développé autour de 3 pôles :

  • Camp de la transportation
  • Quartier des administrations (Petit Paris)
  • Quartier des libérés

Un si bel endroit, témoin de l’Histoire, dont on a fait des histoires.

Nous sommes nombreux à connaitre l’histoire d’un bagnard nommé Papillon.

De son livre a été adapté un film à grand succès, avec notamment Steve Mcqueen et Dustin Hoffman au casting.

A priori ce récit est très faussement autobiographique, et l’auteur qui fût pourtant bagnard a plutôt mixé les histoires des uns et des autres.

Le sol de la cellule ou Papillon a gravé son blaze

Punition

Les gardiens se faisaient transporter jusqu’à 15 km depuis le camp sur ce chariot poussés sur des rails par les bagnards jugés récalcitrants.

Quand on connait le climat de la Guyane, on comprend d’autant plus l’horreur du traitement.

Quartier des libérés

Avant leur libération, après des peines très longues, les bagnards devaient séjourner un temps dans le quartier des libérés.

A la suite de quoi ils étaient déplacés (« libre ») du côté du bourg de Saint Laurent du Maroni avec 100 Fr ou 200 Fr de l’époque.

Un libéré à sa sortie pouvait choisir une femme dans le lot des femmes bagnardes. Celles-ci Il étaient confiées aux religieuses et ce jour là toutes étaient apprêtées et exposées dans ce but.

Notre guide racontait que bien souvent les 100 Fr (ou 200) étaient bus en Rhum local, et qu’après un temps les heureux bagnards se retrouvaient dépourvus.

Ils pouvaient éventuellement trouver des petits boulots ingrats, mais la plupart étaient malheureusement de nouveau incarcérés au bagne à cause de divers délits, parfois simplement dans le but d’y retourner.

C’était plutôt triste d’entendre raconter ces récits de vies brisées.

Sans parler des criminels les plus endurcis, on peut imaginer des hommes détruits, perdus à qui on avait peut-être donné l’illusion d’une seconde chance.

Loin de faire de la politique, il semble que c’est encore l’image du milieu carcéral ; l’époque a changé bien entendu mais l’actualité est parfois du même ordre.

Quartier des libérés

La salle des 80

Vous pouvez voir cette salle en question sur les photos ci-contre.

C’est dans cette pièce qu’on entassait jusqu’à 80 hommes dans des conditions inhumaines.

Ils étaient enchaînés, pas nourris, privés d’eau et d’hygiène.

La guillotine

Le bourreau était un bagnard recruté. Il vivait à l’écart dans des autres détenus.

Pour chaque tête coupée l’administration lui reversait 100 Fr.

Si je me souviens bien il n’y a pas eu tant de bourreaux à se succéder, c’était un poste ou on pouvait faire carrière.

C’est dans cette zone qu’on installait la guillotine les jours d’exécution.


Je trouve personnellement que ces pierres sont très belles, que ces vestiges ont beaucoup de charme.

C’est surement parce que la nature y a repris ces droits, que les lieux sont tombés en ruine.

C’est peut-être aussi les récits, les romances autour de ces lieux qui les rendent un peu magiques.

Parce que bien évidemment la réalité c’est que l’Horreur était le pain quotidien.

« Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! »